Je reviendrais d’ici avec un cœur plus léger que de Paris. [...] Les énormes musées sont déroutants [...]. J’ai donc cherché mon bonheur dans les églises. Il y a là de très belles choses dans les fresques. J’ai fait le pèlerinage de toutes les églises et de tous les monastères [...]. - Ensuite, il y a le Bargello, où se trouvent tous les Donatello [...] ses garçons et ses jeunes hommes sont superbes, le David est magnifique. Enfin, j’ai osé retourner au Pitti et aux Offices. On y trouve des choses magnifiques. [...] Masaccio a été pour moi le plus saisissant avec une fresque de S. Maria del Carmine, où un garçon nu est agenouillé au milieu d’un groupe d’hommes figés, puis dans une Vierge son enfant sur ses genoux qui est elle-même assise sur les genoux de Sainte-Anne.«
Käthe Kollwitz, Lettre à Lisbeth Stern, mai 1907 mai, in: Hans Kollwitz, Tagebuchblätter und Briefe, 1948