[...] Ce n’est que plus tard, après avoir découvert, surtout grâce à
mon mari, l’étendue dramatique des souffrances qu’endurait
le prolétariat [...], que le sort du prolétariat m’apparut avec force dans toute sa complexité. [...]. Des problèmes qui ne trouvaient pas de réponse tels que la prostitution, le chômage me préoccupaient,
me tourmentaient et peuvent aussi expliquer pourquoi je m’attachai
à la représentation du petit peuple. Le représenter encore et encore était pour moi un exutoire, un moyen de supporter l’existence.«
Käthe Kollwitz, Journal, Retour sur mon passé, 1941