La [Confédération syndicale] entrevoit toutes les nouvelles possibilités effrayantes de la guerre et veut lancer une contre-propagande. De grandes affiches montrant clairement les conséquences de la guerre seront distribuées dans quatorze pays européens. [...] Tu peux imaginer à quel point je suis prête à m’impliquer. Au début, voilà ce que je voulais faire : rassemblées en une masse noire sur la grande affiche blanche, des femmes protègent leurs enfants comme des animaux défendraient leur progéniture. Et en-dessous, le texte suivant : ′Nous n’avons pas mis nos enfants au monde pour la guerre.′ - Mais les gens d'Amsterdam veulent absolument un dessin qui montre les survivants. Et c’est ce que je veux aussi faire maintenant. Des parents, des veuves, des aveugles, autour d'eux des enfants au visage pâle, apeurés qui les questionnent de leurs regards désemparés.«