Lithographie au crayon en deux couleurs (report), Kn 128
Bien que la lithographie originale intitulée »18 mars« ait été proposée par la revue Freie Volksbühne aux membres de l’association »au prix de 2,85 Marks, verre et cadre compris«, il est probable qu’aucun grand tirage n’ait été réalisé, presque personne n’ayant répondu à cette offre.
Les trois versions, y compris la dernière, sont aujourd’hui donc quasi introuvables.
Élevée dans une famille dont le progressisme spirituel et politique trouve son origine dans le mouvement d’opposition démocratique du Vormärz (« l’Aavant-Mars », période allant du congrès de Vienne de 1815 au Printemps des peuples, écrasé en 1949) et qui commémore chaque année le souvenir des victimes de la répression qui s’en suivit, l’artiste écrit dans son texte pour Das neue Kollwitz-Werk (La nouvelle œuvre de Kollwitz) de 1933 :
Je visite le cimetière des morts de mars chaque année le 18 mars.
Les ouvriers défilent lentement, en longue colonne, du matin jusqu’au soir, devant les tombes... «
Käthe Kollwitz, Das neue Kollwitz-Werk, 1933
Käthe Kollwitz, Cimetière de mars, première version, 1913, lithographie au crayon (report ), Kn 127
Käthe Kollwitz, Cimetière de mars, troisième version, 1913, lithographie au crayon (report), Kn 128