Cette œuvre est une des premières expériences sculpturales de Käthe Kollwitz. C’est la première sculpture connue où elle se confronte de manière évidente à la question de l'exposition simultanée de toutes les faces d’un motif par une création tridimensionnelle.
Dans les anciens ouvrages spécialisés sur Kollwitz, le motif est constamment associé à une idée picturale forte poursuivie par l’artiste à partir de 1915 suite au décès de son plus jeune fils, Peter, sur le front occidental en Belgique. C’est à cette époque qu’elle commence à formuler le motif du ›sacrifice‹, qui deviendra, dans une autre composition, la première planche de la série »Guerre«.
Les recherches récentes, en revanche, insistent sur l’espièglerie, voire l’aspect comique de cette scène où un jeune enfant nous montre ses fesses alors qu’il s’agrippe à sa mère et curieux, cherche à découvrir le monde par-dessus son épaule.
En fait, les deux interprétations sont pertinentes; cela dépend de la perspective sous laquelle cette image est observée.
Bien que l’artiste apprécie manifestement ce groupe (elle l’emporte dans son dernier refuge à Moritzburg et le conserve jusqu’à sa mort) aucune édition en bronze ou en zinc n‘est réalisée de son vivant.