Bronze, Seeler 37 II.B.1.
En 1937, le jour anniversaire de la mort de son fils Peter, l'artiste note:
Je travaille à la petite sculpture issue de ma tentative de représenter une vieille personne. Elle est devenue une sorte de piéta. La mère est assise, son fils mort repose entre ses genoux au creux de sa robe. [...] «
Käthe Kollwitz, Journal, 22 octobre 1937
Käthe Kollwitz a souligné à plusieurs reprises que, malgré ses références à l’art sacré, cette sculpture ne doit pas être considérée comme une œuvre religieuse.
Le groupe est formé sur un socle ramassé et est dominé par le personnage massif de la mère. La »Pietà« a une vue principale indéniable dont certaines parties font penser à un relief. Mère et fils forment une seule silhouette. Dans une posture presque embryonnaire, le fils semble fusionner avec le corps de sa mère. Contrairement à la sculpture monumentale de la Première Guerre mondiale elle évite tout pathétique dans sa Pietà et dans ses »Parents en deuil«, terminé en 1932.
À l’initiative du chancelier Helmut Kohl, Harald Haake réalisera un agrandissement au quadruple de la sculpture en 1993, qui sera installé dans la Neue Wache à Berlin, le principal mémorial en République fédérale d’Allemagne pour les victimes de la guerre et de la tyrannie.