Lithographie au crayon, à la plume et au pinceau, grattoirs, Kn 34 A b
Une femme entourée de sa famille est emmenée par la Mort. L’enfant derrière la table, les yeux écarquillés, dirige le regard du spectateur vers la main de la Mort, qui s’étend par-dessus la table pour toucher délicatement sur le bras gauche de sa mère. Son autre main saisit le bol retourné, autrement dit le bol vide sur la table. Ce geste ne laisse aucun doute sur le fait que cette femme est en train de mourir de faim. Indifférente, elle est en appui contre le mur. Son mari, qui n’apparaît que comme une silhouette de dos, fait face aux événements avec impuissance. Dans cette œuvre, seule la Mort montre de l’humanité. Elle ne vient pas comme une ennemie, mais comme une amie venue mettre fin aux souffrances de la femme.
Käthe Kollwitz, Hans Kollwitz à la bougie, 1895, plume, pinceau et encre noire sur papier jaunâtre, NT 115
Käthe Kollwitz, Mort, ébauche pour la lithographie »Mort«, 1897, pinceau et encre noire, NT 137