Eau-forte, pointe sèche, émeri, réserve au sucre, et vernis mou avec impression de papier vergé et de papier report de Ziegler, Kn 88 VIII a
Dans la troisième planche, le portrait en buste d’une vieille paysanne qui vient de s’arrêter de battre sa faux montre sa prise de décision d’entrer en résistance. Dans cette scène choisie avec soin, le spectateur se retrouve face à des sourcils froncés, des yeux plissés, un regard menaçant et se voit clairement indiqué que la femme veut se venger de l’injustice infligée aux fermiers. L’aiguisage de la faux annonce la volonté d’en découdre.
Le processus de création de l’œuvre montre une nouvelle fois que Käthe Kollwitz veut réduire le message à l’essentiel. Si le premier croquis montre la femme en pied, elle fait ensuite disparaître les jambes. Finalement seuls restent la tête, les bras et le haut du corps de la femme, ainsi que la faux dans un format carré.
Käthe Kollwitz, Femme à la faux, deuxième version abandonnée de la planche 3 du cycle »Guerre des paysans«, 1905, eau-forte, pointe-sèche, émeri et vernis mou avec impression de textile puis révisions au pinceau et plume en encre noire, Kn 87 I
Käthe Kollwitz, Battant la faux, vers 1905, pierre noire, craie blanche et mine de plomb, NT (396a)
Käthe Kollwitz, Battant la faux, cinquième état de la planche 3 du cycle »Guerre des paysans«, 1905, eau-forte, pointe sèche, aquatinte, retouches à la pointe et vernis mou avec impression de papier vergé et de papier report de Ziegler, Kn 88 V