Gravure sur bois, Kn 175 V b
La silhouette d'une jeune femme enceinte protégeant son corps arrondi de ses mains se détache sur un fond clair. Suite à la mort de son mari, elle est maintenant seule et abandonnée. Les commissures tombantes de sa bouche expriment sa douleur et son impuissance quand sa tête penchée sur le côté illustre sa vulnérabilité.
Käthe Kollwitz commence cette œuvre à l'eau-forte, mais décrit le résultat comme un échec. Elle abandonne également une version lithographiée ultérieure du même sujet.
Dans ces deux travaux antérieurs, le désarroi de la femme enceinte est signifié par des mains ouvertes et vides auxquelles s’ajoutent des épaules haussées dans la version lithographiée. En revanche, dans la gravure sur bois, la femme enceinte, par la fermeture de la composition, se retourne davantage en elle-même et l'enfant à naître, et donc la vie à venir.
Käthe Kollwitz, La Veuve, première version abandonnée de la planche 4 de la série »Guerre«, 1918, eau-forte, émeri et vernis mou avec impression de papier vergé, Kn 138 I
Käthe Kollwitz, La Veuve I, troisième version abandonnée de la planche 4 de la série »Guerre«, 1920, lithographie au crayon, Kn 152 c