Eau-forte, pointe sèche, réserve au sucre, et vernis mou avec impression de textile et de papier report de Ziegler, Kn 70 VIII b
L’orage éclate, la révolte donne aux paysans un souffle nouveau.
À cette époque, je lisais ›La Guerre des paysans‹ de Zimmermann,
qui raconte l’histoire d’ ›Anna la noire‹, une paysanne à la tête des paysans. J'ai donc réalisé une grande planche montrant le soulèvement d'un groupe de paysans.«
Käthe Kollwitz, Tagebuchblätter und Briefe, 1948
La citation de Käthe Kollwitz fait référence à la ›Métayère noire‹, l’une des rares figures féminines avérées de la guerre des paysans historiquement, qui bénit et galvanisa les paysans avant l’assaut contre Weinsberg. Montrer la ›Métayère noire‹ de dos au cours du soulèvement offre au spectateur l’occasion de s’identifier.
La plus ancienne étude de composition connue montre que, sous l’influence de son séjour à Paris, l’artiste avait d’abord prévu de faire de ce motif une lithographie polychrome.
Dans une lettre de mars 1903, Käthe Kollwitz décrit elle-même »Assaut« comme son »meilleur travail« jusque-là. À la fin de 1902, elle expose cette eau-forte, première œuvre terminée de la »Guerre des paysans«, à la Sécession berlinoise.