Eau-forte, émeri, Kn 37 II a
La cinquième planche du cycle décrit l'arrivée des tisserands devant la maison de leur patron. Les hommes tentent d’atteindre la villa avec les pavés qu’une femme leur tend. D'autres s’en prennent à la hache de la porte somptueuse du jardin.
Contrairement à la pièce de Hauptmann, »Les Tisserands«, où une foule invisible fait entendre ses revendications devant la maison, Kollwitz représente la violence de l’émeute. À nouveau, les femmes et leurs enfants apeurés sont ici au premier plan et parties prenantes de l’action.
Cependant, la scène montre que la porte et le mur forment une barrière infranchissable et que l’attaque des tisserands va échouer.
Käthe Kollwitz, Mur de jardin avec portail d’entrée, vers 1896, mine de plomb, plume et encre noire sur carton brun, NT 135a