Les enfants sont un thème récurrent dans l’œuvre de Käthe Kollwitz, mais il est rarement traité de manière aussi légère que dans cette scène de jeu.
Au tournant du siècle, le jeu de billes était l’un des jeux de rue les plus populaires, surtout auprès des enfants de la classe ouvrière, parce que contrairement aux patins à roulettes ou à glace, à la bicyclette, au tricycle, à la voiture à pédale et à la trottinette, ils ne coûtent presque rien. Le motif évoque également les habitudes de jeu des fils de l’artiste. Käthe Kollwitz note dans son journal en décembre 1914, que son fils aimait jouer aux billes.
Contrairement à la version finale (NT 581), les enfants sont ici plus spontanément esquissés et placés dans la page. Le motif étant coupé sur les bords, il offre une plus grande tension.
Käthe Kollwitz, Drei Knaben beim Murmelspiel, um 1909/10, Schwarze Kreide auf holländischem Bütten, NT 581